Haïti, entre insécurité et engagement : la jeunesse investit l’ONU à travers HMUN-JEACHA
Haïti, entre insécurité et engagement : la jeunesse investit l’ONU à travers HMUN-JEACHA
Dans un contexte national marqué par l’instabilité sécuritaire, la précarité institutionnelle et une profonde crise de gouvernance, la 6e édition de la Simulation du Conseil de sécurité des Nations Unies en Haïti (HMUN-JEACHA), tenue le 25 mai 2025, s’impose comme un événement à haute portée symbolique et éducative. Organisée par JEACHA (Jeunes Acteurs pour le Changement) avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), de l’UNESCO et de l’ANDC, cette initiative représente bien plus qu’un exercice académique. Elle témoigne de la capacité de la jeunesse haïtienne à s’organiser, à se former et à faire entendre sa voix dans les grands débats internationaux, en dépit de l’environnement social et sécuritaire hostile dans lequel elle évolue. Réunissant quarante-cinq jeunes, répartis en délégations officielles des États membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité, cette simulation s’est déroulée selon les règles procédurales en vigueur à l’ONU et s’est conclue par l’adoption unanime d’une résolution symbolique sur le climat, démontrant que le consensus est encore possible lorsque l’enjeu dépasse les intérêts nationaux. La réussite de cet événement n’aurait pas été possible sans la mise en œuvre préalable d’un programme de formation intensif, constitué de plus de douze ateliers thématiques étalés sur plusieurs mois. Malgré les risques liés à l’insécurité, les jeunes participants ont suivi un parcours rigoureux, encadré par des experts nationaux et internationaux en diplomatie, géopolitique, droit international et relations internationales. Ces formations ont permis d’approfondir leur compréhension du fonctionnement du système des Nations Unies, de s’approprier les principales théories des relations internationales, d’analyser les dynamiques géopolitiques contemporaines, et d’acquérir les techniques de négociation multilatérale et de rédaction de discours politiques. Des modules spécifiques ont également été consacrés à des enjeux mondiaux majeurs comme la paix et la sécurité internationales, les droits humains, la crise climatique, ou encore la prévention des conflits. L’objectif n’était pas seulement de simuler le Conseil de sécurité, mais de créer une culture diplomatique solide, fondée sur la rigueur intellectuelle, l’éthique de la discussion et l’engagement civique.
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