Le verdict est tombé: Baltasar Ebang Engonga condamné à 18 ans de prison dans un scandale mêlant corruption et sextapes
Le verdict a été rendu par un tribunal de Malabo dans l’affaire hautement médiatisée de Baltasar Ebang Engonga, ex-directeur général de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF). Le dignitaire, connu sous le surnom « Bello », a été condamné à 18 ans de prison ferme pour détournements de fonds publics, enrichissement illicite et abus de pouvoir.
Selon le jugement, Engonga a orchestré une vaste fraude de biens publics entre 2015 et 2020, impliquant notamment des transferts vers des comptes à l’étranger. Le tribunal a infligé :
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Une peine de 8 ans pour détournement de fonds,
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4 ans et 5 mois pour enrichissement illicite,
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6 ans et 1 jour pour abus de pouvoir.
Il devra également payer une amende de 910 millions de francs CFA (environ 1,5 million de dollars) et est interdit de toute fonction publique pour la durée de sa peine. Ce procès intervient dans un contexte explosive: en novembre 2024, plus de 400 sextapes mettant en scène Engonga avec des femmes liées à l’élite politique avaient fuité sur les réseaux sociaux. Les vidéos ont été découvertes sur son ordinateur saisi lors de l’enquête pour corruption. Il était alors détenu à la prison de Black Beach. Face à la diffusion massive de ces contenus, le gouvernement a pris des mesures drastiques : restriction de WhatsApp, ralentissement d’Internet, suspension des fonctionnaires impliqués, et installation de caméras de surveillance dans les administrations pour prévenir toute activité jugée indécente. Engonga avait également été relevant de ses fonctions par décret présidentiel en novembre 2024.
Le jugement suscite de vives réactions à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Les autorités ont annoncé que d’autres responsables impliqués dans ce réseau de corruption feront prochainement face à la justice. Ce coup de filet judiciaire est perçu comme un signe politique fort : une volonté affichée de restaurer la confiance publique et d’en finir avec les dérives au sein de l’administration.
Source: Jeune Afrique, AP News, Voice of America, The Nation Newspaper, Nairobi Law Monthly
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