L'orientation dans le milieu universitaire

 

L'orientation dans le milieu universitaire

Le cap universitaire est décisif bien plus que certains ne l’imaginent. Il traduit, en quelque sorte,ce que l’on espère construire pour soi-même. Je dis ''en quelque sorte'' car bien souvent, la vie nous amène à exercer dans un domaine différent de celui que l’on a longuement étudié à l’université. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose. À mes yeux, décrocher un diplôme universitaire, c’est comme lancer une pierre dans l’eau : le diplôme est la pierre, et les ondes qui en découlent représentent toutes les possibilités, les détours, les imprévus, mais aussi les opportunités qui peuvent surgir au moindre choc de la vie.

Pour se faire, le mieux c'est de se renseigner sur les perspectives professionnelles offertes par chaque filière. Certaines disciplines, comme les technologies de l'information, la santé ou l'agroalimentaire, présentent actuellement de fortes opportunités d'emploi en Haïti. À l'inverse, d'autres domaines peuvent être saturés ou offrir peu de débouchés.

Mais en Haïti, le plus souvent, le choix d'une filière universitaire est souvent influencé par des facteurs extérieurs tels que les attentes familiales, les tendances sociales ou les idées préconçues sur certaines professions. Pourtant, cette décision devrait avant tout être guidée par une réflexion personnelle approfondie, tenant compte des aspirations, des compétences et des réalités du marché du travail.

Ce qui fait que chaque année, les futurs universitaires se voient confronter à faire des choix difficiles, et malheureusement, peu de chercheurs, pour ne pas dire aucun, ne consacrent un peu de temps pour analyser cette situation malencontreuse.

Normalement les étapes pour choisir un filière sont quasiment ainsi présentées :

D'abord les intérêts personnels jouent un rôle primordial. En effet, s’engager dans une filière qui passionne véritablement favorise la motivation, la persévérance et la réussite académique. L’étudiant doit également tenir compte de ses compétences et aptitudes naturelles. Par exemple, certains brillent en sciences exactes, d’autres en communication ou en arts.

De même, la réputation de l’établissement et la qualité de l’encadrement doivent être prises en compte, car ils conditionnent aussi la valeur de la formation reçue. Par ailleurs, il est nécessaire d’avoir une vision claire de ses objectifs professionnels. La filière choisie doit idéalement correspondre aux ambitions que l’on nourrit, qu’il s’agisse d’intégrer un secteur spécifique ou de développer des compétences précises. Cependant, il est aussi crucial d’évaluer les débouchés du marché de l’emploi, notamment dans un contexte économique parfois instable. Pour citer un exemple parmi tant d'autres.

Le facteur temps et les exigences de la formation ne doivent pas être négligés. Certaines disciplines demandent un engagement long et rigoureux, ce qui peut impacter la vie personnelle et financière de l’étudiant. La flexibilité du parcours est également importante. Les filières offrant des possibilités de spécialisation ou de reconversion permettent à l’étudiant de s’adapter à ses découvertes et à l’évolution de ses intérêts.

Ce qui n'est pas applicable à la lettre dans tous les cas dans les pays en voie de développement comme Haïti. Pour beaucoup de jeunes Haïtiens, choisir une filière à l’université n’est jamais un simple caprice. C’est souvent un équilibre fragile entre ce qu’ils aiment, ce qu’ils peuvent se permettre, et ce que la société attend d’eux.

L’argent reste un obstacle majeur. Quand les familles peinent à payer les études, il devient naturel d’opter pour des filières jugées « sûres », celles qui promettent un emploi rapide, quitte à mettre de côté ses véritables passions. Le marché du travail, lui, n’est pas tendre. Avec un taux de chômage élevé et un secteur informel dominant, il n’y a pas beaucoup de place pour les rêves qui ne rapportent pas vite.

Le manque d’orientation est tout aussi cruel. Beaucoup arrivent à l’université sans vraiment savoir où aller, sans conseils adaptés, et avec des infrastructures qui laissent souvent à désirer. Résultat : ils errent, hésitent, ou abandonnent.

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