Face aux États-Unis, le Mali impose le respect : fin du Visa Bond pour les voyageurs maliens

 


Le département d’État américain a officiellement annoncé, le 23 octobre 2025, le retrait du Mali de la liste des pays soumis au « Visa Bond Pilot Program », une mesure qui imposait aux demandeurs maliens de visa américain une caution remboursable allant de 5 000 à 15 000 dollars. Cette caution, restituée uniquement après le retour du voyageur dans son pays, visait les ressortissants de pays présentant un fort taux de dépassement de séjour.

Lancée initialement sous l’administration Trump, cette politique expérimentale ciblait plusieurs nations africaines, dont la Mauritanie, la Tanzanie, la Gambie, le Malawi et la Zambie. Le Mali y avait été ajouté récemment, déclenchant un vif mécontentement diplomatique de la part des autorités maliennes. En réaction, le gouvernement de Bamako avait annoncé une mesure de réciprocité, imposant à son tour une caution similaire aux ressortissants américains souhaitant se rendre sur son territoire. Cette décision, perçue comme un geste de fermeté, avait attiré l’attention des observateurs internationaux et contribué à une montée rapide des tensions entre les deux pays.

Face à cette situation, Washington a finalement opté pour la désescalade. Dans un communiqué officiel, le département d’État a indiqué que le Mali ne faisait plus partie du programme. Selon des sources diplomatiques, cette décision aurait été motivée par la volonté de préserver les relations bilatérales et d’éviter une crise prolongée avec un partenaire stratégique au Sahel. Le Visa Bond Pilot Program, lancé en 2020, permet au gouvernement américain d’exiger une caution auprès des voyageurs issus de pays considérés comme « à risque » en matière d’immigration. L’objectif déclaré est de réduire les séjours illégaux après l’expiration du visa. Toutefois, cette mesure a souvent été critiquée par les gouvernements africains, jugée discriminatoire et économiquement injuste.

Pour Bamako, la suppression du Mali de cette liste constitue une victoire diplomatique symbolique, témoignant de la capacité du pays à faire valoir ses intérêts sur la scène internationale. Le ministère malien des Affaires étrangères a salué cette décision américaine, tout en réaffirmant son attachement à une coopération équilibrée et respectueuse entre les deux nations. De leur côté, plusieurs experts en relations internationales estiment que ce revirement illustre les limites d’une politique migratoire coercitive fondée sur la dissuasion financière. Selon eux, le cas malien démontre qu’une approche basée sur le dialogue et la compréhension mutuelle demeure plus efficace pour réguler la mobilité internationale. En attendant une éventuelle réforme du programme américain, la liste des pays encore concernés reste inchangée : la Mauritanie, la Tanzanie, la Gambie, le Malawi et la Zambie. Washington précise que ces désignations seront régulièrement réévaluées en fonction des statistiques de conformité et de la coopération des gouvernements partenaires.

Le retrait du Mali marque donc une accalmie bienvenue après plusieurs mois de tensions. Il symbolise un pas en avant vers un dialogue plus constructif entre les États-Unis et les pays africains, à un moment où la diplomatie américaine tente de renforcer ses liens avec le continent.

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