L’HABITUDE : CETTE IDENTITÉ SILENCIEUSE

 L’HABITUDE : CETTE IDENTITÉ SILENCIEUSE

À force de répéter les mêmes gestes, les mêmes choix, les mêmes distractions, on finit par s’y fondre sans vraiment s’en rendre compte. Une musique en fond, des vidéos scroller à la volée, des phrases entendues par-ci par-là… Ce sont des détails qui, accumulés, nous forment et parfois même nous transforment.

Dans notre société, certaines choses sont tellement répétées qu’elles finissent par devenir normales, même lorsqu’elles sont fondamentalement déformées. On s’habitue à dire, à faire, à consommer sans plus questionner. L’habitude devient refuge. On ne fait plus attention à ce que ces gestes automatiques traduisent de nous, ni à l’impact qu’ils peuvent avoir sur notre rapport aux autres, au monde, à nous-mêmes. C’est comme si on vivait en mode pilote automatique, en laissant l’essentiel derrière.

Et quand on essaie de changer d’habitude, de se conformer à ce qui devrait vraiment contribuer à notre avancement, la tâche paraît lourde. Mais en réalité, ce n’est pas toujours une question d’effort immense. Parfois, il suffit d’un petit geste. Un simple pas. Répétition. Chaque jour. C’est dans cette répétition discrète que naissent les plus grands changements.

Un rythme qu’on chantonne sans réfléchir peut influencer notre humeur. Un contenu qu’on regarde par automatisme peut, subtilement, installer en nous une perception du monde qui n’était pas la nôtre. Et nos habitudes les plus simples, celles qu’on banalise, ont parfois plus de poids qu’on imagine.

On ne réalise pas toujours que nos comportements, nos réactions, notre manière de penser même, peuvent être le résultat d’un enchaînement d’éléments auxquels on s’expose chaque jour. Loin de vouloir moraliser, cet article invite plutôt à une prise de conscience douce, celle de faire attention à ce que l’on nourrit en soi. Parce que nos habitudes sont peut-être la plus grande influence de notre identité, silencieusement.

Il devient essentiel, aujourd’hui plus que jamais, de faire une rétrospection sincère de soi, de réfléchir à ce que l’on souhaite devenir, à ce que l’on veut concrètement réaliser. Et à partir de là, façonner ses gestes, ses choix, ses habitudes pour qu’ils s’accordent peu à peu à cette vision. Prenons un exemple simple : un aspirant avocat qui s’immerge dans des lectures juridiques, des documentaires spécialisés, des débats de droit, développera naturellement une posture, une manière de penser et de s’exprimer qui renvoient à la profession, même s’il ne maîtrise pas encore toutes ses subtilités. Il dégagera cette aura, presque sans effort conscient. Il en va de même pour l’aspirant médecin, l’architecte en devenir, ou tout autre rêve que l’on façonne doucement, à force de constance.

Il ne s’agit pas de changer radicalement du jour au lendemain, mais d’introduire, à petites doses, des gestes qui nous rapprochent de la personne que nous voulons devenir. Chaque action, chaque mot, chaque choix laisse une empreinte. Et si l’on commençait simplement par semer ce que l’on souhaite récolter ? Parce qu’au fond, c’est dans la répétition discrète que naissent les plus grandes transformations.

Christnoude BEAUPLAN

Pou ou jwenn plizyè atik enteresan :


Commentaires

  1. L'habitude est l'un des plus grands ennemis du développement social et personnel.

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