Tricher, est-ce necessaire?

Tricher, est-ce necessaire?

Tricher aux examens. Voilà une pratique qui, malheureusement, est devenue de plus en plus fréquente dans nos écoles, collèges, lycées et même universités. Pour certains, tricher fait partie du rituel de l’examen. C’est presque "normal", comme si cela faisait partie du processus d’évaluation. Certains élèves vont jusqu’à dire que "ceux qui ne trichent pas sont naïfs" ou "trop honnêtes pour réussir".

Mais avez-vous déjà pris le temps de vous poser la question: Pourquoi tricher ? Pourquoi, malgré les semaines de cours, les notes disponibles, les séances de révision, et la possibilité de poser des questions au professeur, décide-t-on délibérément de tricher ? Pourquoi préférer la fraude à l’effort ? Cette question mérite d’être explorée, car derrière chaque acte de tricherie, il y a un choix. Ce choix, c’est celui de rejeter l’apprentissage réel au profit du résultat immédiat. C’est croire que le diplôme vaut plus que la connaissance. C’est choisir la facilité plutôt que la fierté de dire: "J’ai réussi par moi-même".

Pourtant, vous aviez les ressources nécessaires : un professeur pour vous guider, des camarades pour échanger, des livres, Internet, du temps, des devoirs corrigés, peut-être même un groupe d’étude. Vous aviez les outils pour réussir honnêtement. Mais vous avez choisi autrement. Vous avez choisi votre méthode, celle qui vous semblait plus rapide, moins risquée peut-être, mais qui, en réalité, laisse des traces. Car tricher, ce n’est pas seulement tromper l’école, ou le professeur. C’est se tromper soi-même. C’est créer une illusion de compétence. Et cette illusion peut être fatale: car le jour où vous devrez prouver vos connaissances — en entreprise, dans la vie active, face à un problème réel — il n’y aura pas de fiche cachée, pas d’écouteur dissimulé, pas de voisin pour souffler la réponse.

Il est aussi important de comprendre que la tricherie finit toujours par vous rattraper. Pas toujours de manière visible, mais intérieurement. Elle installe le doute: "Suis-je réellement capable? Ou ai-je toujours besoin de tricher pour avancer ?" Ce doute peut devenir un poids. Finalement, il faut se rappeler qu’un échec honnête vaut mieux qu’une réussite frauduleuse. L’échec peut enseigner, motiver, renforcer. Il est une étape du progrès. Tandis que la réussite obtenue par la triche n’a ni valeur morale, ni solidité.

Alors, avant de glisser une antisèche dans votre manche ou de chercher un moyen de tricher, posez-vous la vraie question: Suis-je prêt à assumer ce que je deviendrai si je construis ma réussite sur le mensonge ?

Gucheres