Messages

Lisez nos articles

Partir ou se taire : ma part de lâcheté

Image
  Partir ou se taire : ma part de lâcheté Je fais partie de cette génération qui a quitté le pays. Comme beaucoup de jeunes, j’ai choisi le départ plutôt que l’affrontement, la survie individuelle plutôt que le combat collectif. Et aujourd’hui, je dois le reconnaître : ce choix, aussi compréhensible, soit-il, porte en lui une part de lâcheté. Nous invoquons l’insécurité, l’absence d’avenir, l’effondrement de l’État. Tous ces arguments sont réels. Mais ils ne suffisent pas à nous absoudre totalement. Car pendant que nous partions, le pays était pillé, ses institutions vidées de leur sens, et sa jeunesse réduite à l’exil ou au silence. Et nous avons, par notre départ, laissé faire. Partir n’est pas un crime. Mais partir sans jamais regarder en face ce que l’on abandonne, sans jamais interroger notre responsabilité morale, en est un autre. En quittant le pays, nous avons aussi quitté l’arène. Nous avons cessé de déranger, de résister, de peser. Nous avons laissé le champ libre avec ce...

Haïti : quand la violence cesse d’être un choc pour devenir un système

Image
  Haïti : quand la violence cesse d’être un choc pour devenir un système En Haïti, la violence ne surprend plus. Elle ne provoque plus l’indignation collective qu’elle méritait autrefois. Elle s’est installée, progressivement, silencieusement, jusqu’à devenir un élément presque ordinaire du paysage national. Ce glissement est l’un des drames les plus profonds que traverse le pays : la violence n’est plus seulement subie, elle est intégrée. Chaque jour, enlèvements, affrontements armés, déplacements forcés et exécutions sommaires s’ajoutent à l’actualité comme de simples faits divers. Cette répétition a un effet corrosif : elle banalise l’inacceptable. Lorsque la peur devient routinière, la société entre dans une forme de résignation dangereuse, où survivre remplace l’idée même de vivre ensemble. Cette intégration de la violence est d’abord le symptôme d’un État en retrait. Là où l’autorité publique s’efface, d’autres forces s’imposent. Les groupes armés ne contrôlent pas seulement ...

« L’illusion de l’expertise en Haïti : quand visibilité et popularité remplacent la compétence »

Image
  « L’illusion de l’expertise en Haïti : quand visibilité et popularité remplacent la compétence » S’il est vrai que le citoyen doit s’impliquer dans les affaires de la cité, il convient d’appréhender le concept de « citoyen   » dans toute sa complexité. À mon sens, il n’est pas uniquement un consommateur : il est un producteur d’idées, un observateur attentif, un individu qui questionne, apprend et tente de comprendre. Il peut aussi être un dissident tout en proposant, c’est-à-dire qui assume une posture critique mais constructive. Surtout, le citoyen est celui qui développe un sentiment d’appartenance à sa communauté. L’histoire constitutionnelle haïtienne, à travers la «  compilation des deux siècles de constitutions haïtiennes 1801-2011 [1]  », illustre bien l’évolution de cette notion. La Constitution impériale de 1805,  en ses articles 9 et 11, associait au statut de citoyen l’obligation d’être un bon soldat, un bon père de famille et de maîtris...

10 bagay pou w konnen avan tiraj Koup di Mond 2026 la

Image
10 bagay pou w konnen avan tiraj Koup di Mond 2026 la 1)       Koup di Mond 2026 la ap gen 48 ekip , epi Ayiti deja pami yo. Se premye patisipasyon nou depi plis pase 50 ane. 2)       Ap gen 12 gwoup ki gen 4 ekip chak . 3)       2 premye ekip nan chak gwoup ap kalifye dirèk pou faz eliminatwa yo. 4)       8 meyè twazyèm yo ap jwenn dènye tikè yo pou rantre nan tou swivan an. 5)       Aprè faz gwoup la, ap gen 16yèm de final ak yon total de 32 ekip , kote se eliminasyon dirèk. 6)       Koup di Mond 2026 la ap gen 104 match an tout. 7)       Konpetisyon an ap dire 39 jou , sa ki fè li youn nan pi long nan listwa mondyal la. 8)       Ekip ki vle ranpòte tit la ap oblije jwe 8 match an tout. 9)       Match yo ap dewoule nan twa peyi : Kanada, Meks...