Les premières matières

L’école est et restera l’une des plus grandes portes de sortie face aux inégalités sociales, économiques et culturelles. Peu importe d’où vous venez, peu importe le quartier que vous habitez ou le revenu de votre famille, l’éducation reste un outil puissant de transformation individuelle et collective. Dans une société où les écarts se creusent, l’école joue le rôle d’un pont entre les opportunités et ceux qui, sans elle, n’y auraient jamais accès.

Quel que soit votre niveau économique, l’éducation est indispensable. Être riche sans éducation peut mener à des décisions hasardeuses, à une mauvaise gestion de ses ressources, ou à l’exploitation par plus savant que soi. Être pauvre mais éduqué ouvre des perspectives de changement durable. C’est pourquoi l’école est souvent perçue comme un véritable levier d’ascension sociale. La lecture et l’écriture, deux compétences fondamentales, sont enseignées dès les premières années de scolarisation. Et ce n’est pas un hasard : ces deux savoirs sont les piliers sur lesquels repose tout le reste. Ils ne servent pas seulement à lire un livre ou à écrire une phrase, ils permettent de comprendre le monde, d’interpréter les lois, d’accéder à l’information, de défendre ses droits, et de participer activement à la société.

Dans pratiquement toutes les institutions, que ce soit à l’école, à l’université, dans les administrations, ou dans les entreprises, vous aurez besoin de savoir lire et écrire. Même dans les métiers dits manuels, ces compétences restent essentielles pour suivre des instructions, remplir des formulaires, comprendre des consignes de sécurité, ou simplement évoluer dans sa carrière. Et à l’échelle mondiale, cette réalité est encore plus marquante. Peu importe la culture, la langue ou le système éducatif, l’accès à l’écrit et à la lecture est universellement reconnu comme une priorité éducative. Elles sont les premières matières enseignées car elles conditionnent la réussite dans toutes les autres disciplines: mathématiques, sciences, histoire, arts...

On comprend ainsi que l’éducation ne se limite pas à une formalité ou à une étape obligatoire de la vie. Elle est un droit, un besoin, et surtout un moyen d’émancipation. L’école est donc bien plus qu’un lieu d’apprentissage. C’est un espace de construction de soi, d’ouverture sur le monde, et d’accès à la dignité. Même si tous les élèves ne vivent pas l’école de la même manière, et que certains y rencontrent des obstacles, le fait d’y avoir accès est déjà une chance. Il appartient à chacun d’en tirer le maximum, avec l’aide des enseignants, des familles et de la communauté.

En somme, l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde, comme le disait Nelson Mandela. Et cette arme commence avec deux choses simples mais fondamentales : savoir lire et savoir écrire.

Gucheres